Écriture – Les Quatre Terres : L’intrigue
L’intrigue est quelque chose d’assez compliqué pour moi. Construire un monde ? Sans problème. Faire de l’action ? Hum. Pour ça, j’ai dû aller me renseigner dans plein d’articles de blogs, de vidéos, de méthodes pour enfin trouver ce dont j’avais besoin. J’essaie d’en faire une petite synthèse.
Tout d’abord, j’ai lu qu’il fallait créer du conflit. Je suis tombée sur cette image en surfant sur Pinterest : (source)
ET PAF ! Conflit entre l’homme et dieu ! Ça rentre pas pile dans mon univers, ça ? Et conflit entre homme et homme, ça peut coller aussi ! Alors go !
Ensuite, je suis aussi allée chercher quelques méthodes sur internet.
La première vidéo qui m’a été utile, c’est celle-ci, issue de la chaîne MIA, tenue par des personnes qui ont travaillé pour des maisons d’éditions. Leurs conseils sont très précieux et cette vidéo permet vraiment d’approfondir son roman avant de poser les premiers mots. Ce sont les six piliers de l’écriture d’un roman : le concept, le thème, les personnages, la structure, la mise en scène, la plume. On peut solidifier les piliers qui, dès lors, sont plutôt faibles. Moi clairement c’était la structure, mais avant ça, il a fallu que je travaille les autres piliers avant de m’attaquer à celui-ci. Je ne peux que vous conseiller de la regarder et de prendre des notes !
Ensuite, pour travailler la structure, j’avais besoin de quelque chose de plus. C’est joli d’avoir tout le reste, mais comment crée-t-on une intrigue solide, avec des pauses où il faut, de la tension où il faut ? Je suis allée puiser des astuces auprès de Samantha Bailly, sur sa merveilleuse chaîne où elle a toute une série de vidéos de conseils. Celle-ci m’a vraiment aidée. Elle y parle de la structure en trois actes. Et bon sang, c’était tellement ça ! Tellement clair ! Et ça m’a tellement débloquée ! Dès lors, je savais ce que j’allais dire, pourquoi, et un peu mieux mon comment.
La grosse trame étant ficelée, j’avais dès lors besoin d’un peu plus de précisions. J’avais la trame générale, mais comme mon récit se fait sous quatre points de vue différents, j’avais besoin de l’adapter, de savoir quel personnage serait intéressant à quel stade etc. Et là, je suis tombée sur les cartes Fabula. Je dois faire un article complet dessus pour vraiment vous expliquer comment les utiliser, et même moi j’ai eu un peu de mal à différencier cartes oranges de carte noires… En premier lieu, vous avez les cartes bleues. Je n’en avais pas foncièrement besoin, puisqu’il s’agit ici de travailler son monde et ses personnages, d’approfondir son idée. Moi, comme vous le savez déjà, mon monde était tout prêt. Je l’ai quand même rempli pour avoir une petite idée. Les cartes oranges sont les cartes pour développer le voyage du héros. Sachant qu’il est développé par Joseph Campbell dont le concept du monomythe est largement débattu de nos jours… Bref, ces cartes oranges ne collaient pas trop, mais j’avoue qu’elles sont quand même super utiles lorsqu’on les compare avec les cartes noires. Les cartes noires sont la structure de l’histoire telle que le lecteur va la lire. Il est donc intéressant de remplir d’abord la structure du héros, puis ensuite de les ranger autrement avec les cartes du lecteur. Dans le petit livret, ils donnent plusieurs exemples, dont Pinocchio et Moby Dick, pour nous aider à comprendre la différence. Je vais essayer de travailler une petite romance de Noël et de préparer un article dessus pour vous en parler avec plus de précision. En attendant, voilà à quoi ressemble mon agencement de cartes noires pour les Quatre Terres, effectué cet été (sachant qu’il y a une couleur par personnage). Oui j’ai flouté pour ne rien spoiler.
Chaque post-it est un chapitre. J’ai ensuite reporté tout ça sur un document tableur pour savoir l’action principale racontée, par quel personnage, et quels éléments de décors intégrer. Sans faire dans l’extrême : je suis architecte, mais je n’aime pas trop détailler ma trame. Et j’arrête de stresser : si je n’ai pas intégré un élément au moment où il fallait, tant pis j’essaierai de le remettre plus tard. Parler avec des bricoleurs fait du bien pour éviter de trop se prendre la tête.
C’est donc toute une synthèse de techniques qui ont fonctionné pour moi et qui font que j’ai une intrigue plus solide que ce dont j’ai l’habitude, et cela me fait moins peur d’écrire. Je n’ai plus peur de caler en pleine écriture. Certes, ça n’est pas parfait, mais ça me convient. Après, l’écriture n’est pas encore finie, je ne peux pas encore dire que c’est un succès !
Rendez-vous dans un prochain article où je vous présenterai mes personnages dans l’ordre d’apparition !