à propos de ma vie

Focus – Pourquoi tu dois prendre soin de toi

Hello ici ! Long time no see. Et justement : j’avais besoin d’expliquer pourquoi. Pourquoi j’ai tendance à disparaître petit à petit, pourquoi je me laisse bouffer par mon quotidien et mon perfectionnisme, et pourquoi, peu à peu, j’ai l’énergie d’un koala. Parce que c’est important. J’écris cet article un peu inhabituel plus pour moi qu’autre chose. J’ai besoin de rédiger et de structurer tout ça. C’est chaotique dans ma tête. Et peut-être que si je parviens à coucher tout ça par écrit, ça ira mieux. Peut-être que ça t’aidera aussi, toi derrière ton écran.

J’ai du mal à trouver un point de départ. Ma passion ? Mon travail ? Mon perfectionnisme ? Je ne sais pas. Je vais peut-être commencer par mon éducation : j’ai été éduquée pour aller au bout des choses. Nous sommes beaucoup à avoir eu des parents qui nous disaient de faire nos devoirs avant d’aller jouer, nous détendre ou autre. Les miens étaient comme ça, et le sont toujours. Je ne dis pas qu’ils ont eu tort : j’ai développé un grand sens des responsabilités ainsi. Mais aussi… Je fais passer mon métier avant tout le reste.

Je dois le dire quelque part, mais mon métier, c’est prof. D’histoire géo, avec des ados parfois pas très très intéressés. Et sachez-le : j’adore mon job, autant ma discipline que les ados (enfin pas tous, faut pas abuser). Et j’adore trouver de nouveaux trucs pour faire mes cours, pour les structurer, pour les enrichir. Sauf que ça prend un temps fou… Vous voyez le truc venir ? Ouais, j’ai un métier vampirisant. Toute mon énergie passe dedans, mais vraiment toute… Cette année 2022-2023 a constitué un gros défit pour moi : premier poste fixe en lycée, j’ai voulu revoir ma manière d’enseigner et incorporer un peu plus de classe inversée. J’ai aussi pris en charge un groupe de spécialité géopolitique en Première. Autant vous dire que la conjugaison des deux, même si c’est vraiment intéressant, m’a carbonisée.

Parce que, comme dit mon coach, j’ai des drivers qui m’empêchent de prendre soin de moi. Les petites voix qui me disent que je ne ferais jamais assez bien, que tout doit être parfait sinon c’est nul, qu’un jour quelqu’un va se rendre compte que je suis un imposteur et va me virer du vaisseau. Ces petites voix, ça fait longtemps qu’elles sont là. Elles prennent ma propre voix pour me parler. Et elles me parlent sacrément mal.

Alors ouais, je dois prendre soin de moi. Allez voir un.e psy, un.e nutritionniste, faire du vélo, mais surtout, arrêter de vouloir tout faire parfaitement. C’est super dur. Je reprends sans cesse les mêmes mécanismes : ne plus aller à la salle, parce que j’ai des bulletins à faire. Oh, et puis non, je peux pas écrire, j’ai encore un tas à corriger. Mon cours n’est pas fignolé, je dois mettre cette lecture en attente… Le défi, c’est de me faire passer moi en premier. Et ça, on m’a pas appris, j’ai le syndrome de l’enfant du milieu. Comme me disait une amie “t’essaies tout le temps de rendre les autres heureux” et moi bah… vous avez compris. Vous voyez, le dicton “ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu’on fasse à toi-même” ? Chez moi, faudrait l’adapter au sens inverse, parce que je pense que je suis mon pire bourreau.

En attendant, je n’ai pas écrit ni corrigé depuis un an. Mes activités scripturales sont à l’arrêt, même ma page Instagram n’a rien de nouveau depuis septembre 2022 (et les publications ont été programmées en juin…) Alors que, les gars, c’est ma passion. C’est ça, mon carburant ! Résultat des courses : je suis crevée. J’ai trop donné.

Alors cet été, je pense à moi. Je n’ai rien prévu : tant pis pour ma famille éclatée au quatre coins de la France, tant pis pour les amis, ça passera après. J’ai besoin de temps pour moi, me reposer, me retrouver.

Alors j’espère que ce petit billet t’auras fait comprendre que faut pas faire comme moi ! Je n’ai aucune solution pour me sortir de là, pas de solution immédiate en tout cas. Je vais y aller petit à petit. Et ça ira mieux. Après une semaine à ne rien faire qu’à ranger mon chez moi (parce que oui, même ça, ça passe après… Je vous dit pas la montagne de papiers que j’ai eu à trier), ça va déjà mieux. La preuve : j’ai retrouvé le chemin de l’écriture, au moins pour cet article.

Haut les cœurs !

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