Chronique – Chevalier noir t1 : La Quête – Diane B. Rylia
Auteur : Diane B. Rylia
Editeur : MxM Bookmark
Collection : Imaginaire
Parution : 28 octobre 2016
Pages : 171
Résumé de l’éditeur : Dans la vie de Ciarán, le sorcier, il n’y a eu qu’un homme, un chevalier, dont il ne connaît pas même le nom mais à qui il a pris non seulement une nuit de plaisir mais quelque chose de bien plus précieux. Il pensait ne jamais le revoir, mais, même après dix ans, il n’a pu oublier son visage. Quelle n’est pas sa surprise quand il découvre que le mercenaire que le Roi veut qu’il accompagne pour pourfendre le dragon n’est autre que cet homme. Un homme qui semble avoir tout oublié de lui, un homme violent et brutal mais aussi terriblement attirant. Schwarz est un homme maudit, excommunié, rejeté par son ordre, il n’a pour lui que son cheval, son épée et son écuyer. Errant de royaume en royaume il loue ses services au plus offrant, ne se sentant vivant et entier que lorsqu’il laisse libre cours à sa rage. Mandé par le roi Adelar pour tuer le dragon, il découvre avec stupeur le sorcier que le roi lui avait adjoint : un homme d’une beauté irréelle mais d’une froideur glaciale. Un homme qui réveille ses instincts les plus violents et lui jette au visage son passé et sa chute. Sur les routes, forcés de rester ensemble, nos deux héros ne tardent pas à ranimer un feu bien plus brûlant que celui du dragon.
MxM Bookmark est une maison d’éditions qui grossit d’année en année et avec comme ligne d’éditions la promotion de toutes les romances. Un univers qui mêle romance LGTB et fantasy, il ne m’en fallait pas plus ! J’ai donc ouvert mon ebook qui m’attendait sagement sur ma liseuse…
La première scène est étrange. On assiste à un rituel, mais on ne connaît pas le nom des personnages, on ne sait pas où ça se passe, on ne sait pas pourquoi… Très perturbant. Mais il suffit de lire le reste du livre pour en savoir plus.
Un saut dans le temps et nous voilà dix ans plus tard, avec le sorcier Ciarán qui est le Sorcier Gris à la cour du roi de Mecklembourg, soit un lieu qui existe vraiment, actuellement situé à l’est de la ville d’Hambourg. L’époque, on ne sait pas trop, mais avec le chevalier, l’Ordre, la présence très prégnante du christianisme, on peut deviner que ça se déroule au Moyen-Âge. La précision dans les lieu donne plus de réalisme, et c’est un détail à noter que j’ai apprécié. Ciarán est donc le protégé du roi Adelar. Il dispose d’une place de choix de conseiller, et très tôt, on apprend que c’est quelque chose de rare : les sorciers sont vu comme des êtres mauvais, combattu par le christianisme. C’est donc un sorcier très chanceux.
On rencontre le deuxième personnage principal sans savoir son nom tout de suite. Il est tout de noir vêtu, on sent la violence émaner de lui et le nimber d’une aura malfaisante, sans qu’on sache ce qui lui est arrivé. On perçoit qu’il a été blessé par la vie. C’est un renégat, un excommunié de l’Ordre des chevaliers blancs. Et, très vite, on apprend qu’il s’agit du deuxième protagoniste du rituel qui semble lui avoir enlevé beaucoup de choses.
Le roi demande au chevalier noir, Schwartz, d’aller tuer le dragon et ordonne à son sorcier de l’aider. Le chemin qu’ils vont faire, cette quête qui donne son nom au premier tome, va être l’occasion de les rapprocher.
Le mystère qui entoure le rituel, liant Ciarán et Schwartz, se désépaissit petit à petit, d’une manière calculée et tellement frustrante ! L’intrigue est très bien mesurée d’ailleurs, tout va à son rythme, tout s’enclenche au bon moment. J’ai adoré le fait que les deux personnages soient en marge de la société : un sorcier que la plupart évite, qui se cache sous des tonnes de parures et de maquillage pour donner l’impression qu’il est plus qu’un homme, et un chevalier errant, excommunié, rejeté de l’Ordre pour lequel semble-t-il il avait voué sa vie. Ce sont des anti-héros typiques.
Toute l’intrigue tourne autour de leur lien et du mystère qui l’entoure. Tout est lié à ce fameux rituel, exécuté dix ans auparavant et si Ciarán en garde un très bon souvenir, reconnaissant immédiatement Schwarz, ce dernier ne se souvient que des sensations et pas du tout du visage du sorcier.
Plus largement, le contexte est très bien dépeint, d’ailleurs de mieux en mieux au fil des pages. Le christianisme est très pesant, de plus en plus, sur nos deux personnages, et c’est celui-ci qui les met en marge finalement, puisqu’il imprègne complètement la société de cette époque. Sur la fin, on comprend pourquoi le roi Adelar voulait absolument que ce soit le chevalier noir qui tue le dragon, et non pas un chevalier blanc envoyé par l’Ordre, ce qui laisse présumer un contexte politique assez important, plein de tensions, que j’espère voir bien exploité dans le tome suivant !
En conclusion, un bon roman de fantasy, une intrigue amoureuse mystérieuse et qui laisse en haleine, très bien menée par l’auteur et un format court qui permet de rentrer très facilement dans l’univers en évitant les longueurs.