ce que je vois

Chronique – Les Voyageurs du temps – Brad Wright

Créateur : Brad Wright

Acteurs :  Eric McCormack, MacKenzie Porter, Nesta Cooper, Jared Abrahamson
Date de diffusion : 2016 (saison 1) ; 2017 (saison 2)
Nombre d’épisodes : 12 (saison 1) ; 12 (saison 2)
Durée : 45 min
Résumé : Des centaines d’années dans le futur, des hommes parviennent à se téléporter au XXIème siècle en prenant pour hôtes des personnes sur le point de mourir. La nouvelle équipe de voyageurs doit remplir un certain nombre de missions pour empêcher la destruction de l’humanité à venir. Dans l’intervalle, chacun doit se glisser dans la peau de son hôte sans éveiller de soupçons : une jeune maman battue par son époux, un agent du FBI, un junkie, un lycéen et… une déficiente mentale. (source)



Bande-annonce (VO) :

Mon avis :  J’ai profité de mon abonnement Netflix pour manger beaucoup beaucoup de séries. Celle-ci en fait partie. J’ai dévoré les deux saisons disponibles comme une boulimique.
Le premier épisode est très intriguant. Je n’ai pas vu la bande-annonce, alors ça a été une totale découverte ! On assite, dans cet épisode, au processus de transfert de conscience : des personnes venant du futur insère leur conscience dans des corps sur le point de mourir.
Le concept est très intéressant et largement repris en science-fiction : l’humanité et le monde au bord de la disparition, les voyages temporels… Sauf qu’ici, la particularité est qu’on ne voit jamais le monde d’où sont originaires les personnages. Il est évoqué dans les dialogues, on devine qu’il y a des problèmes écologiques à la manières dont chaque “Voyageur” respire l’air et admire la nature dès qu’il débarque. On apprend au fur et à mesure que l’humanité se débrouille tellement mal dans le futur qu’elle a préféré confier sa destinée aux mains du Directeur, une intelligence artificielle qui a mis sur point un grand projet : utiliser le transfert de conscience afin que les agents envoyés dans le passé, les Voyageurs, puissent changer certaines choses et donc changer l’avenir et sauver in fine l’humanité.
Une superbe réflexion autour de l’impact que peuvent avoir certaines actions est menée dans toute cette série. L’une de leur mission va réellement changer l’avenir et faire naître la Faction, un organisme qui milite pour le libre-arbitre de l’humanité et contre le Directeur. Cette intelligence artificielle pose aussi le problème de la foi en l’humanité elle-même : l’humain se sent incapable de se gérer lui-même.
Tout se passe donc au présent. Une règle des Voyageurs impose même aux nouveaux arrivants de ne pas évoquer le futur et donc les informations s’égrainent au compte-goutte. Pas d’effet spéciaux, tout semble “naturel” et c’est ce qui m’a séduite. Tout passe par la narration. Et le plus intéressant dans cette série, c’est de voir quels sont les impacts psychologiques que tout cela va avoir sur les héros qui mène une double-vie : celle de Voyageur et ses missions, et celle de leur hôte, qu’ils doivent adopter. Ils doivent aussi se confondre dans la société et passer inaperçu ce qui, parfois, pose problème : on apprend par exemple qu’ils ont suivi des cours de comportements des hommes et femmes du XXIe siècle pour ne pas être décalés.
Les personnages sont très intéressants, très concentrés sur ce qu’ils ont à faire. Tous ont leur particularité et leur caractère, mais aucun ne se détache particulièrement du lot. Pas de personnalité forte et exceptionnelle, et ça, ça fait vraiment du bien. On arrive à s’attacher à eux sans qu’ils ne soient formaté et caricaturaux. Ils ont tous leurs problématiques et leur passé avec eux.
Au final, une très belle pépite que je suis ravie d’avoir découverte !

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *