Chronique – The Haunting of Hill House – Mike Flanagan
Créateur : Mike Flanagan
Acteurs : Michiel Huisman, Carla Gugino, Elizabeth Reaser
Date de diffusion : 2018 (saison 1)
Nombre d’épisodes : 10 (saison 1)
Durée : 60 min
Résumé : Plusieurs frères et sœurs qui, enfants, ont grandi dans la demeure qui allait devenir la maison hantée la plus célèbre des États-Unis sont contraints de se retrouver pour faire face à cette tragédie ensemble. La famille doit enfin affronter les fantômes de son passé, dont certains sont encore bien présents dans leurs esprits alors que d’autres continuent de traquer Hill House.(source)
Déjà, il faut savoir que je ne voulais pas regarder cette série. Elle traînait sur Netflix et tout le monde était à fond dessus, mais comme je suis un peu ermite et que je n’aime pas toujours faire comme tout le monde, je boudais cette série. Et puis, j’ai vu Stephen King qui n’en disait que du bien… Alors, je me suis laissée tentée. Et bien m’en a fait !
On suit une famille, déchirée par un événement que l’on ne connaît pas au premier épisode. On se doute, on décode comme on peut les non-dits, on mène un travail d’enquête dès les premières minutes… Et personnellement, j’adore. (J’adore me prendre la tête en regardant des films ou des séries, on ne me refera pas). On nous présente les 5 enfants devenus adulte : Steven, l’aîné devenu écrivain, Shirley qui tient une maison funéraire, Theo, pédopsychiatre, puis les jumeaux Nell et Luke. Les deux derniers semblent avoir moins réussi que leurs aînés : on ne sait pas trop ce que fait Nell, tandis que Luke est en cure de désintox. Les parents sont présentés un peu plus tard, ce que j’aime assez, parce que cela nous donne le temps de connaître les enfants d’abord. On nous les présente les uns après les autres, puis chaque épisode, on adopte le point de vue d’un personnage, le fil rouge de l’épisode. Le premier est consacré à Steven. Le second à Shirley. Et ainsi de suite.
Les personnages sont très fouillés et bien développés. J’ai adoré les jumeaux (évidemment…). Des cinq, ce sont eux qui ont “subi” le plus la maison : Nell est hantée par la Dame au cou tordu depuis l’enfance, alors que Luke voit un homme aux airs de dandy anglais qui flotte au-dessus du sol, se déplaçant à l’aide d’une canne et jamais sans son chapeau. Encore adultes, ils continuent de voir ces fantômes, et on hésite : est-ce que c’est vrai ? Est-ce qu’ils ne sont pas fous ?
Cette question, on se la pose tout le long de la série. Que s’est-il passé le soir où ils sont partis de cette maison ? Pourquoi ? Que s’est-il passé pour provoquer ce départ ? Est-ce réel ou pure folie ? Qu’est-il arrivé à Olivia, la mère ? La tension est très bien réglée, elle monte petit peu par petit peu, et au même rythme lent, on apprend des petites choses sur cette mère dont au départ on ne sait rien. Les allers-retours entre le passé et le présents sont essentiels pour comprendre ce qui s’est passé, et pour comprendre les implications de ces événements sur le présent des personnages.
J’aime aussi énormément le fait qu’on se concentre sur une famille. Que doit être une famille ? Quel est le rôle des parents ? Protéger ses enfants coûte que coûte du monde, au risque de les emprisonner, comme Olivia le pense ? Ou les laisser libres de faire leurs erreurs et d’essayer de réparer, comme le pense le père Hugh, au risque d’être jugé responsable et de les perdre ?
À regarder, et si possible plusieurs fois : au bout de deux visionnages, je pense ne pas avoir tout saisi…